ÊTRE AUTHENTIQUE EST-IL UN PRIVILÈGE DE BLANC EN 2021 ?

Voici la retranscription de l’épisode 20 de mon podcast « Authenticité ».

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Description de l’épisode

L'authenticité est-il un privilège de blanc en 2021 ?

- Parce que oui il faut en parler.

- Que je ne suis pas certaine d'avoir le meilleur point de vue sur la question alors dis moi toi aussi ce que tu en penses

- et que j'ai quand même envie de t'expliquer ce qui selon moi est un réel privilège dans nos sociétés d'aujourd'hui !

Retranscription de l’épisode

Authenticité : une faveur que l'on m'accorde ? 

Aujourd’hui on va se poser la question : Être authentique est-il un privilège en 2021 ?

Je continue à mettre les pieds dans le plat, à parler de sujet tabou, qu’on aimerait cacher sous le tapis.

Cette question m’est apparue comme évidente après m’être aperçue que j’étais effectivement une être humain privilégiée sur cette terre. #blacklivesmatter

Je suis blanche, née dans un pays européen, je ne me suis jamais faite pas suivre par un ou une vigile dans un magasin, je peux tenir la main de mon partenaire sans avoir peur, je n’ai pas à justifier mon orientation sexuelle, ni d’un changement de sexe, etc etc.

Alors oui il me manque des privilèges d’hommes comme le fait qu’on les laisse tranquille avec leur apparence physique ou encore qu’on ne les sexualise pas dans la rue et en même temps oui je suis aussi une meuf avec des privilèges.

Alors on pourrait se dire que c’est plus facile pour moi que d’autres de devenir soi en 2021.

En 2021 où le coronavirus fait rage, où on perd nos repères, où on se sent moins en sécurité, où il est plus difficile de créer du lien, parfois même plus difficile de dormir, où questions existentielles viennent hantées nos nuits et de manière générale de faire confiance à la vie.

Un privilège c’est un avantage particulier qui confère un droit, une faveur à quelqu'un, à un groupe. C’est une définition tirée du site internet Larousse.

Oui, l’authenticité, être soi-même, se sentir le ou la plus aligné.e possible, c’est un privilège.

Déjà pour une raison qui me paraît évidente, illustrée par la pyramide des besoins d’Abraham Maslow.

Si tu ne vois pas à quoi elle ressemble, c’est une pyramide qui est découpée en 6 étages.

Le premier étage, situé à la base de la pyramide parle de nos besoins physiologiques comme manger, boire, dormir, respirer.

L’étage suivant de nos besoins de sécurité comme se sentir en sécurité dans une habitation, avec une personne, se sentir en confiance aussi.

Le troisième étage, où on monte encore, parle de nos besoins d’appartenance, sociaux. Nos envies de rencontrer du monde par exemple, de créer des liens, de communiquer, d’appartenir à un groupe.

Quand on monte encore, l’avant dernier étage de nos besoins d’estime, de confiance, de relation sur le long terme, de reconnaissance et d’appréciation des autres.

Et enfin le dernier étage parle de nos besoins d’accomplissement, d’utilité, d’épanouissement, finalement tout ce qui est lié au sens qu’on donne à notre vie.

Abraham Maslow dit que si on veut atteindre le haut de la pyramide et donc un certain bonheur pour l’être humain il faut que les besoins de l’étage inférieur soient comblés, nourris, remplis.

Il devient alors évident, même sans cette pyramide finalement, que quand nos besoins primaires de manger à sa faim et de toit sur la tête ne sont pas remplis, on pense clairement moins à : « Tiens comment je pourrais m’exprimer tel que je suis vraiment aujourd’hui, comment je pourrais être plus honnête avec moi et les autres dès maintenant, comment je peux donner plus de sens à ma vie et devenir un peu plus moi-même cette année ? »

Je ne dis pas que la personne n’y pense pas ou que ce n’est pas possible par exemple qu’un SDF fasse de son authenticité une priorité. Je dis juste que quand on meurt de faim on peut avoir moins l’espace mental, physique et émotionnel pour penser authenticité, la ressentir et l’acter.

J’ai donc l’impression d’avoir un avantage de plus de temps, d’énergie et surtout d’argent pour m’inscrire à des formations, pour mieux me connaître et pratiquer ces outils, ces manières de faire et d’être qu’une personne qui serait en train de mourir de faim n’aurait peut-être pas envie, besoin.

Surtout qu’en plus pour moi ça fait partie de mon métier. Donc j’ai choisi l’avantage de prendre ce temps pour ma vie de manière générale et de mettre mon métier au service de ma vie.

Ça me fait dire de remercier nos anciennes générations.

En France et de manière générale on est clairement en sécurité sur nos besoins primaires, on n’est pas en guerre, on a un minimum de confort pour avoir l’espace et le temps de se poser ces questions authentiques.

D’ailleurs c’est peut-être pour ça qu’on est de plus en plus à rechercher du sens dans nos vies, d’accomplissement, le dernier étage : parce que nos autres besoins primaires, de sécurité, d’appartenance et d’estime sont en bonne partie ou complétement nourris.

On a aussi en France énormément de possibilités et d’options offertes ! Par exemple qu’il existe des dispositifs pour se former à nouveau et suivre la voie que l’on a choisi. Et avoir la possibilité d’incarner notre authenticité c’est un privilège.

Donc on ne pas se mentir, avoir un bon lit, de la nourriture et de l’argent, c’est après plus facile pour se permettre d’accélérer son voyage intérieur, de passer des tests, d’aller explorer le monde pour se retrouver, de rencontrer des coach, thérapeutes, de tester des séances d’hypnose, d’énergies alternatives, etc.

Authenticité : ou droit que je m'accorde ?

Et en même temps, tout ça n’est pour moi pas l’essentiel pour devenir soi.

Si tu veux révéler ta nature profonde, oui ces moyens accélèrent, oui c’est plus facile et j’en suis la première convaincue.

J’ai fait le compte j’en suis à plus de 20 000€ dépensés dans mon développement personnel et spirituelle depuis que j’ai 17 ans en comptant livres, ateliers, conférences, séminaires, formations, thérapies sous toutes ces formes.

20 000€. Je crois que sans cet argent je n’en serai peut-être pas là aujourd’hui.

J’aurais sûrement lu ces livres, j’aurais certainement fait ces formations, conférences, ateliers et thérapies mais peut être plus dispersés dans le temps. Et me connaissant ça n’aurait fait que créer de la frustration, de l’impatience … et donc moins d’accomplissement dans ma vie de tous les jours.

Mais peut être que ça m’aurait donné l’occasion de découvrir d’autre chose.

Il existe des ressources gratuites comme ce podcast, les vidéos YouTube, les PDF qu’on peut télécharger sur internet.

Et aussi les échanges de cœur à cœur, les rencontres, les balades en nature.

Tout ça c’est la vie ! C’est la vraie vie qui pour moi permet d’être authentique !

Et j’en suis aussi fermement convaincue ! Combien vont à des séminaires, kiffent et n’intègrent ou ne pratiquent pas ce qu’ils ont pu apprendre. Beaucoup.

Les expériences de la vie et nos relations nous donnent déjà assez de matière pour pratiquer notre authenticité et ça gratuitement ! Merci la vie !

Quand tu t’embrouilles à plusieurs reprises avec ton mec parce que tu veux qu’il exprime plus ses sentiments c’est parce que dans le fond tu recherches une relation authentique.

C’est la vraie vie qui nous donnent l’envie, voire le besoin d’être authentique.

Peut-être que si tu écoutes ce podcast c’est parce que tu recherches à avoir une connexion plus sincère avec toi parce que tu sais qu’en tant qu’être humain on peut facilement mentir, se bercer d’illusion.

Être guidée dans ce processus d’authenticité nous permet juste de peut-être gagner du temps sur ce qu'on a réellement besoin de ressentir, voir et penser pour avancer sur notre chemin authentique. C’est tout.

Notre SDF est sûrement naturellement authentique. Je crois qu’en fait quand on a tout perdu, on ne perd plus de temps à mentir ou à se mentir.

Et si c'était les deux ?  

En conclusion de cet épisode, je dirai que ce n’est pas d’être authentique qui est un privilège.

Le privilège se situe dans le fait qu’on décide d’y consacrer du temps ou pas.

Et oui je suis une privilégiée du temps dans l’exploration et ma pratique de l’authenticité.

Je l’ai en partie choisi en m’appuyant sur un cadre favorable.

Le reconnaître ne doit pas nous faire sentir coupable.

On peut à l’heure d’aujourd’hui s’autoriser d’être authentique ou pas.

C’est juste que moi j’y crois tellement que j’ai besoin de le poser comme base de toutes mes pensées, paroles et actions dans ma vie.

Aujourd’hui tu as le droit de choisir si devenir toi est quelque chose qui t’importe.

Aujourd’hui c’est toi qui décides d’investir du temps, de l’énergie et/ou de l’argent dans ta propre exploration de ton chemin authentique.

Il est là le privilège !

J’en viens d’ailleurs à penser au prix d’Horizon. Si tu ne sais pas ce que c’est Horizon c’est un livre de plus de 70 pages que j’écris et qui est consacré totalement à qui tu es, tes facettes, comment les harmoniser pour donner du sens à ta vie personnelle et professionnelle.

Il est évident que si tu cherches encore de la stabilité financière dans ta vie, tu ne vas pas te forcer à dépenser 550€ pour ce genre d’accompagnement.

Et croyez moi j’ai pensé longtemps au prix en conscience. En tant qu’autoentrepreneur je donne la moitié de cette somme à l’URSSAF et autres impôts, ça veut dire qu’il me reste 225€ pour une semaine de travail. C’est vraiment le prix le plus bas que je pouvais choisir si je veux moi aussi remplir mes besoins de mon côté, respecter ma valeur, mes limites et m’accomplir.

Pour toi, ça veut dire que si tu veux réellement savoir qui tu es tu peux être ok avec le fait d’écouter les podcasts pour écrire seul.e ton Horizon et de prendre le temps de pratiquer ce qui est conseillé et qui te parle comme par exemple dans l’épisode « Et si l’astrologie était un réel outil de connaissance de soi » que tu viendrais compléter avec d’autres lectures et formations.

Ou décider de payer pour avoir un livre clef en main, gagner du temps et aussi avoir un point de vue extérieur que tu n’as pas quand tu le fais toi-même.

Encore une fois, il est là le privilège : avoir le choix, décider d’investir du temps et/ou de l’argent dans ta propre exploration de ton chemin authentique.

Chacun a donc aussi le luxe d’ignorer qui il est même si pour moi ça crie que je ne veux pas ça pour moi.

Et je trouve ça fou ! C’est tellement bien, c’est tellement fort de se dire qu’on a ce choix si l’authenticité est quelque chose d’important pour soi ! On est libre ! Tu es libre ! Même en temps de coronavirus et de fortes restrictions.

C’est un droit précieux finalement. Comme dirait Carl Jung « Le privilège de la vie est de devenir qui vous êtes vraiment ».