TRANSFORMER UNE CROYANCE AVEC LE CORPS

Voici la retranscription de l’épisode 38 de mon podcast « Authenticité ».

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Description de l’épisode

« ÊTRE LIBRE N’EST PAS COMPATIBLE AVEC L’ENGAGEMENT »

Voilà ma croyance de départ.

De meuf dans son appartement en ville à nomade en tente partout en France, j’ai expérimenté la liberté 🏕🎒

Suis-je vraiment devenue libre ? Qu’est-ce que je retire de cette expérience ? Où est-ce que j’en suis aujourd’hui ?

La différence entre liberté, sensation de liberté et libération ?

Être libre seule est-il la même chose qu’être libre dans la relation ?

Comment mon corps m’aide à m’engager librement à nouveau ?

Et toi comment tu transformes tes croyances limitantes ? Le mental, le corps, les deux ?

Pour écouter mon partage d’expérience, rendez-vous sur Spotify, Apple Podcasts ou YouTube !

Retranscription de l’épisode

Bonjouuuuur !

Voilà loooongtemps que toi et moi on s’est parlé.

Le dernier épisode qui est sorti en avril dernier avec Mak sur l’Honnêteté Radicale vous a beaucoup plus, je voudrais déjà commencé par vous remercier pour vos retours et surtout vos partages d’expérience de vous qui testait cette pratique à votre travail, dans vos relations amicales, dans vos couples.

Je voudrais spécifier ici que l’instragram d’Honnêteté Radicale regorge dans leur story quotidiennes d’exercices pratiques qui sont cools à tester et aussi que Mak est dispo pour créer des espaces d’honnêteté radicale donc n’hésitez pas à le contacter directement !

Vous trouverez les liens utiles dans la description du dernier épisode, donc qui concerne l’Honnêteté Radicale.

Je ne peux compter que sur moi  

Je profite donc de ce nouvel épisode pour vous donner des nouvelles et surtout vous parler de comment je transforme mes croyances limitantes.

Je ne suis pas vraiment de celle qui pense qu’on doit s’en débarrasser et surtout qu’une croyance limitante se transforme seulement avec la tête, le mental.

Si tu ne sais pas ce que c’est une croyance limitante c’est une pensée, un jugement que l’on a construit pour se protéger, se défendre.

Donc finalement, comme tu peux le constater et comme toujours, cette croyance n’est pas toujours que limitante mais elle peut le devenir à certain moment donné, elle peut te freiner, t’empêcher d’être toi-même dans certaines situations, dans certains contextes.

Dans le développement personnel, on nous parle souvent de transformer nos croyances limitantes en croyances aidantes c’est-à-dire d’en faire une croyance ressource pour nous guider à être du coup un peu plus soi-même.

Comme tu le sais, si tu as écouté les précédents épisodes, depuis mars 2021 j’ai quitté mon appartement pour visiter la France.

J’ai commencé par l’écovillage d’Eotopia qui est aujourd’hui devenue ma base mais ça on s’en reparle plus tard dans l’épisode.

J’ai marché avec mon sac sur le dos, testé le stop à plusieurs reprises pour la première fois et j’ai dormi dans ma tente dans des petits villages, un camping et/ou chez des ami.e.s d’ami.e.s.

J’ai eu d’abord très peur. C’est compliqué pour une personne comme moi qui a appris à ne compter que sur elle de faire confiance tout un coup au monde pour m’héberger, me nourrir quand il n’y a pas de superette sur la route, pour boire.

De partir le matin et de ne pas contrôler, de lâcher prise et de faire confiance.

Et c’est ce que j’ai principalement appris du nomadisme refaire confiance aux personnes, à la terre.

De part mon histoire, je peux vite me sentir trahie, avoir de la méfiance pour ce qui m’entoure, croire que seule moi peut me comprendre/m’aider.

Avec cette expérience c’est comme si je venais équilibrer, tempérer cette méfiance, cette croyance.

J’ai vu la générosité des gens, leur joie sincère de m’accueillir et de m’offrir un toit et j’ai ressenti aussi leur pitié de certaines personnes quand elles m’ont pris en stop de peur qu’il m’arrive quelque chose.

J’ai reconnecté avec le monde visible. Tout en étant connecté à mon monde invisible, celui de mon intuition et à ma team de là-haut qui me guide.

J’ai goûté au soutien, à « ah oui je peux compter sur les autres, je ne suis pas obligée de faire les choses que seule ».

Voilà un exemple de comment transformer une croyance limitante que je pourrai intituler « Je ne peux que compter sur moi-même » qui fait en quelque sorte ma force puisque si vous demandez aux autres souvent les autres me disent que j’ai beaucoup de détermination, le courage d’avancer, que je trouve toujours les ressources pour faire ce que j’ai envie.

Et c’est vrai. Sauf que, comme vous, parfois je me retrouve bloquée, sans solution et que demander de l’aide c’était pas naturel avant.

Trouver les solutions par moi-même était automatique. Ça pouvait durer longtemps.

Par exemple pour mon ancienne relation, j’ai mis 2 ans avant d’avouer aux autres ce qui se passait vraiment et comment je pouvais être mal dans cette situation. C’est là où la croyance devient limitante.

Et pour qu’elle devienne aidante, la vie m’a offert, je me suis offert l’expérience que quelque chose d’autre était possible.

L’année dernière je pensais que j’étais seule, que personne ne pouvait me comprendre.

Aujourd’hui je crois profondément que je suis soutenue parce que je l’ai vécue dans mon corps. Vu de mes propres yeux, ressenti et entendu.

Voilà un premier exemple de comment transformer une croyance limitante.

L'engagement n'est que souffrance 

Je vais vous parler ici d’une autre croyance qui est en cours de déconstruction, plus fraiche, plus présente pour moi et qui vous permettra aussi de savoir où je suis maintenant.

L’arrivée de l’hiver dernier m’a amenée de nouveau à Eotopia. Si tu veux en savoir plus sur cet ecovillage, je t’invite à écouter les interviews que j’ai faites qui sont sur ce podcast. Je mettrai les liens en description de cet épisode.

Je crois que ma valeur principale est la liberté.

Je crois aussi que l’engagement ne peut pas être compatible avec la liberté.

Cette pensée s’est construite par mes dernières expériences qui m’ont fait souffrir. Par exemple mon CDI dans une entreprise a été un engagement qui n’a pas été libérateur pour moi. Ma dernière relation amoureuse sérieuse a été un engagement enfermant sur les dernières années.

Le problème c’est que croire que liberté et engagement sont incompatibles m’empêchent aujourd’hui d’amener d’un point de vue professionnel plus de projets activistes, collectifs et sur le long terme et d’un point de vue personnel de m’engager dans une relation à deux parce qu’encore une fois je suis persuadée que si je m’engage, je vais souffrir.

Engagement = souffrance.

Sauf qu’une part de moi m’appelle à proposer des projets qui m’engagent avec d’autres personnes, a porté des sujets encore plus engagés, plus activistes sur ce podcast ou ailleurs, et oser porter mes idées, mes projets , mes relations sur du long terme.

Cette même part a aussi envie d’une nouvelle relation amoureuse où engagement et liberté pourraient danser, se marier.

Donc ça donne des « Oh waaa trop bien on me propose de travailler avec cette personne sur du long terme c’est trop cool et exitant et aaah ça me panique »

Du coup l’expérience et ma tête m’aident à conscientiser ma croyance limitante, à l’observer, à la prendre en compte, à la reconnaître, mon mental m’aide à la mettre en mot et à me dire que je veux passer d’engagement = souffrance à engagement = libération, joie mais ensuite c’est m’offrir des expériences qui va véritablement m’aider à transformer cette croyance.

C’est pas seulement en me répétant mentalement « Mylène, dis toi que engagement = libération, joie ».

Transformer une croyance grâce au corps-esprit 

Alors voici une liste non exhaustive des choses que je suis en train de tester pour transformer cette croyance :

- Je me suis engagée à travailler avec d’autres femmes et hommes sur des projets de retraites jusqu’à l’automne prochain. D’ailleurs si ça t’interesse les infos sont sur mon site internet generation-transition.fr

- J’ai demandé à devenir résidente à Eotopia tout en rassurant la part de moi qui a peur en échanger avec les résident.e.s à accompagner.

- Je me fais des petites d’expériences de désengagement pour montrer à mon corps que l’engagement n’est pas que permanent. Nous pouvons nous désengager à tout moment dès que cela ne correspond plus à nos besoins, que nos limites sont atteintes. Cette fameuse injonction parentale de « Tu t’es engagée, tu finis hein » bah moi j’ai décidé que non si ça ne me plaisait plus, je pouvais m’autoriser à me désengager. Voilà donc qu’il y a quelques semaines, j’avais proposé à Eotpia de cuisiner un jour spécifique de la semaine pour le collectif et finalement le jour J je n’en avais plus envie, j’ai effacé mon nom du tableau et hop le monde ne s’est pas écroulé !

- Dans mes relations amicales et amoureuses c’est plus subtil, ça cristallise pour de peur mais j’ai l’impression de petits pas par petits pas m’engager un peu plus.

Alors oui toutes mes expériences d’engagement ne seront pas forcément que libération et joie mais elles le seront juste un minimum un peu pour encore une fois tempérer, équilibrer cette idée que l’engagement n’est que souffrance.

Et non ! Je le savais mentalement mais je le découvre seulement par le corps aujourd’hui parce que je me le dis, je le vois, je le ressens.

Comme une croyance limitante se crée avec le mental, je ne crois pas que le mental suffise à déconstruire une croyance limitante. Je crois que s’offrir l’expérience, donc s’offrir l’expérience du corps, à travers le corps c’est ça qui permet de transformer véritablement une croyance limitante et de s’en faire une copine pour la vie.

Je vous laisse faire de joyeuses expériences !

À la prochaine, belle vie d’ici là !