POURQUOI ON A PEUR D'ÊTRE VRAIMENT NOUS-MÊME ?

Voici la retranscription de l’épisode 6 de mon podcast « Authenticité ».

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Description de l’épisode

Pourquoi on a peur d'être vraiment soi ?

Pourquoi on sait tous profondément qu’être soi-même c’est la clef mais qu’on ne l'incarne pas toujours ?

Ça ressemble à quoi si on se méfie de notre vérité ?

Par quoi débuter pour se réouvrir doucement quand on a la trouille ?

Retranscription de l’épisode

La souffrance, menace principale ?

La première réponse qui me vient c’est parce qu’on sait que quand notre cœur s’ouvre, ça amène de la joie et aussi de la souffrance.

Ces émotions dites négatives, qui viennent là d’un coup, qui nous font faire des choses qu’on regrette, qu’on ne gère pas, qu’on ne préférait pas voir, pas ressentir.

Personne ne nous apprend à les prendre en compte.

J’aurais tellement aimé avoir une matière « Émotions » à l’école où on m’aurait expliqué qu’en fait le problème c’est pas la souffrance en tant que telle.
Que la souffrance est normale, qu’elle est ok.

Que la souffrance ça détruit parce que c’est aussi un truc avec lequel on a besoin de rester un moment pour faire face à notre situation qu’elle soit passée ou présente.

Une rupture amoureuse, un ami qui nous quitte, un travail qui ne nous correspond plus, un déménagement, en clair une transition de vie, un cap de vie qui est difficile pour nous à gérer.

On y fait face en pleurant, en sortant, en restant seul.e, en criant, en hurlant, en mangeant, en doutant du passé et du futur et aussi en riant.

En fait c’est notre corps qui comme il n’a pas sa propre bouche pour s’exprimer, et bah il décide de parler dans son propre langage et son langage c’est les émotions.

Si ton corps te parlait vraiment, il pourrait dire un truc du genre : « Je te fais ressentir de la colère parce que ce truc là est important pour moi et il n’est pas respecté. Je te fais ressentir de la tristesse parce que j’ai dû mal à lâcher cette chose si importante pour moi mais qu’on sait toi et moi qu’on doit passer par là. Je te fais ressentir de la peur parce que j’ai besoin que tu nous protèges de ce danger auquel on fait face toi et moi. Je te fais ressentir de la joie parce que je veux te faire comprendre que ce que tu as en face des yeux fait vraiment sens pour toi et moi »

Le vrai problème n’est donc pas la souffrance. Le problème c’est qu’on croit que la souffrance est un problème.

Le vrai problème c’est qu’on nous fait croire qu’il faut avoir peur de la souffrance.

Alors on reste là enfant, adolescent, adulte à savoir faire tout pleins de trucs avec notre cerveau, avec nos mains et c’est vraiment cool, c’est nécessaire hein mais on ne sait pas très bien quoi faire, être avec notre cœur.

L’émotion, un danger ? 

Comme la matière « Émotions » n’existe pas à l’école traditionnelle alors on tente tous d’essayer d’apprendre sur le tas, avec ce qu’on appelle l’école de la vie.

Et l’école de la vie, ça commence par quoi : Papa et maman.

Yeeaaah !

Quand on pleurait quand on était enfant, on nous disait :

• Regarde ton frère il ne pleure pas (=adulte on se compare),

• ou Tiens mange ce gâteau (= adulte on on compense),

• Ne sois pas triste, maman ou papa est fatigué (=adulte on fait plaisir à l’autre)

• Ne pleure pas, sois gentil (=adulte on cherche à être parfait).

Et puis quand on n’a pas adopté une technique papa et maman pour gérer nos émotions, on pique celle qu’on est censé avoir : les hommes les nient ou font semblant de ne pas les ressentir et les femmes en font des caisses ou les minimisent.

Dans nos sociétés occidentales, on a été éduqué avec l’idée que les émotions doivent être gardées pour soi. Montrer ses émotions aux autres que ce soit en famille ou en public, c’est comme déplacé.

Pourtant dans cette même société, ce sont les émotions qui nous touchent et nous font vibrer dans les arts comme la musique, le cinéma, le théâtre ou la littérature par exemple.

Même dans le sport, milieu considéré comme masculin, quand elles sont exprimées, elles deviennent acceptables.

Ça me fait comprendre maintenant pourquoi autant de mec adore le sport si c’est le seul endroit où ils peuvent réellement exprimer leur émotion …

Et j’ai l’impression qu’elles sont acceptées, ok parce qu’elles viennent de l’extérieur.

Comme celles utilisées par nos politiciens, les marketeurs ou tout autre personne qui manipulent nos décisions, nos achats en nous faisant croire que nous allons vivre telle ou telle émotion ou être telle ou telle personne en achetant ce parfum, ce téléphone, cette voiture.

Et nous, on y croit tous. Moi y compris ! J’ai du parfum, j’enregistre actuellement grâce à un mac et j’ai un iphone ..

L’intelligence du cerveau c’est cool.

Dans ce podcast, je veux aussi réhabiliter l’intelligence du corps, du cœur.

Nous vivons à une époque où la connaissance des émotions est une denrée rare.

Je parle de la véritable connaissance des émotions. Celle qui vient de notre intérieur.

C’est difficile pour nous de savoir exactement ce que nous ressentons sur le moment.

Si là je vous demande de me dire quelle est votre émotion maintenant, ça peut être une question trop intense pour vous.

Une fois qu’on prend conscience que les vraies émotions, elles ont un sens, qu’on se laisse l’occasion de les ressentir, quand elles arrivent, ça peut se bousculer, ça peut nous submerger et ça peut être compliqué de faire le tri, de bien les comprendre, de les accueillir.

Alors on peut vite refaire retour en arrière et oublier qu’on a un cœur.

Moi, le monstre ?

Voilà pourquoi on a peur d’être nous-même parce qu’on sait qu’il faut plonger dans nous-même, qu’on ne sait pas faire, c’est nouveau, on n’a peur de ne pas faire bien les choses, de ne pas être tout à fait juste, de rater, d’y découvrir des trucs qu’on ne voulait pas voir, d’en parler.

On a même peur de faire peur aux autres avec nos histoires, qu’ils nous rejettent, qu’ils se moquent, qu’ils s’en aillent parce qu’on est en fait très bizarre.

Et puis moi avec mon podcast, j’vous rajoute de la pression ! Oui c’est trop important d’être soi-même, allez on ose, vas-y !! Aaaah !

Au delà de la peur …

Alors on va se détendre deux minutes, tout le monde est bizarre, tout le monde fait des essais/erreurs avec son monde intérieur. On fait partie en plus des premières générations à le faire, c’est normal que ça ne soit pas parfait.

On explore, pas à pas, comme si on découvrait un nouveau pays, une nouvelle langue, une nouvelle façon de se connaître, de voir les choses.

Ne croyons pas ce qu’on nous dit. Non si on plonge dans nos mondes intérieurs, on ne va pas se blesser encore plus. On va s’aimer encore plus.

Pour moi, vos mondes intérieurs sont la plus belle chose qui existe au monde.

J’suis comme une enfant pleine d’émerveillement, pleine de curiosité quand vous m’expliquez ce qui se passe pour vous.

Parce que chaque monde intérieur est différent, unique à sa manière et que j’aime trop vous aider à découvrir comment il fonctionne, ce qu’il veut et ne veut pas, ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas et comment il veut s’ajuster intérieurement pour vous aider à être plus vous-même.
C’est à chaque fois différent, c’est si cool ! J’adore !

Une souffrance, c’est finalement plein de petits mots/maux de ton corps qui veut te parler.

Et si le message finit par être entendu, ça permet à chacun d’entre nous d’entrer dans son chemin authentique.

Parce que si on veut laisser de la place, révéler ce qui est vrai en nous, il faut enlever le faux, le fake.

Du coup c’est comme une opportunité de se révéler un peu plus à qui on est vraiment.

La souffrance, les émotions, le moi authentique font partie des moyens pour mieux se connaître.

Le truc avec ces ressources c’est qu’elles arrivent toujours quand il ne faut pas, quand on s’y attendait le moins, c’est pour ça qu’à première vue on veut leurs fermer la porte au nez !

Sauf qu’elle, elle vient souvent avec un cadeau. Alors moi j’trouve que ça vaut vraiment le coup de leurs ouvrir la porte. Au moins pour voir à quoi ressemble ce cadeau.