JE T'INVITE DANS MON INTÉRIEUR

Voici la retranscription de l’épisode 9 de mon podcast « Authenticité ».

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Description de l’épisode

Tu te rappelles quand je disais que l’authenticité ça ne devait pas être un truc parfait, sinon ça en devenait un truc rigide, enfermant pour soi ?

Eh bah voilà, j’ai trouvé un exemple de mon quotidien parfait pour t’illustrer ça : mon appartement.

Retranscription de l’épisode

En quoi mon appartement m’empêche d’être moi-même ?

Contexte, constat et ressenti 

À l’instant où je vais commencer cet épisode, je n'ai pas l’impression d’avoir conscientisé l’ensemble du problème et j’espère que faire cet épisode va m’y aider.

Pour te mettre dans le contexte, cet appartement dans lequel je vis actuellement est particulier pour plusieurs raisons.

Déjà parce que j’y ai habité avec mon ex-copain pendant presque 2 ans. Donc il y a des souvenirs, tout ça tout ça.

Aussi la plupart des meubles je les ai récupérés auprès de mes proches. On est donc sur une déco minimaliste, de récup que j’ai choisi dans l’intention mais pas dans la forme si tu vois ce que je veux dire.


Mon appartement me sert aussi de lieu de travail. Ce qui veut donc dire que j’y passe le plus clair de mon temps.

Et mon appartement c’est aussi mon lieu de repos, de ressourcement.

Avec mon hypersensiblité, je ne peux pas toujours être sollicitée par l’extérieur, toujours à sortir, voir du monde. J’ai besoin de rester seule, et d’avoir un endroit pour ça, que je protège, nettoye pour être avec moi-même.

Et mon problème c’est que je n’invite personne chez moi parce que mon appartement ne reflète pas ce que je voudrais pour mon nouvel appartement.

J'ai peur aussi que ce soit un espace que je n’arrive plus à laisser assez propre pour m’y ressourcer si tout le monde vient y mettre son énergie.

Il y a ça et puis aussi le fait que quand j’invite quelqu’un je me mets une pression de dingue pour avoir le temps de nettoyer, pour que ce soit propre, que ça sente bon, pour que la personne se sente bien quand elle arrive chez moi.

Et c’est fou parce qu’une partie de moi préférerait inviter sans pression une personne a mangé chez moi, d’être au chaud, au calme plutôt que d’aller dehors dans le froid, dans un endroit bruyant ou dans un endroit que je connais pas.

Mais non ! Par perfectionnisme et par flemme de faire le ménage, je m’empêche de répondre à mon vrai désir du momement qui est d’inviter quelqu’un chez moi.

En plus je pourrais économiser de l’argent !

En fait par peur que les gens critiquent mon appartement, qui est pour moi mon image, ma valeur, je préfère ne rien montrer, cacher que j’ai un appartement, taire mon désir d’inviter quelqu’un chez moi et oublier que je peux prendre plaisir à le faire !

C’est donc un choix par défaut, pas libre, pas authentique.

En fait c’est le problème de ma vie : temps que l’extérieur ne reflète pas exactement mon intérieur, j’ai beaucoup de mal à faire voire je ne fais pas du tout.

Je crois qu’on touche le vrai cœur du problème.

Ce podcast est vraiment ma thérapie ah ah !

Exploration du vrai problème 

Par exemple : ça fait 3 semaines que je veux tourner des prochaines vidéos YouTube où je montre les coulisses d’un accompagnement avec moi, de comment j’interprète ton thème astral, de ma formation en ligne, de comment je travaille tout ça tout ça et que je procrastine parce que je me dis que ça ne va pas vraiment ressembler à ce qu’on ressent réellement quand on est à l’intérieur de mes accompagnements, que ça ne va pas refléter l’exacte réalité.

J’ai toujours ce souci de refléter parfaitement mon intérieur et dans la métaphore de cet épisode l’intérieur c’est l’intérieur de mon être, l’intérieur de mon appartement, etc.

Et si je fais le lien avec un truc dont je t’ai déjà parlé dans l’épisode précédent, je peux mettre mille ans à choisir une tenue pour que mon image soit aussi belle et parfaite que ce que j’imagine.

Et tu vois bien la limite : c’est que même si on a un besoin, un désir, une action qu’on a réellement envie de faire qui grandit de l’intérieur,

Et qui dans mon exemple serait : tiens je vais inviter cette personne, tiens je vais tourner cette vidéo YouTube, tiens je vais faire cette story, tiens je vais m’habiller comme ça, tiens je vais partager ça … Ce truc spontané peut être coupé dans son élan parce qu’on perd du temps à faire en sorte que l’extérieur soit l’exact représentation de l’intérieur.

Et j’observe chez moi toujours ce décalage, encore plus en ce moment, entre mes envies spontanées et cette autre voix dans ma tête qui m’empêche de faire telle ou telle chose parce que ce n’est pas parfait, aussi parfait que ça a l’air de l’intérieur, parce que j’ai le souci de vous transmettre les mêmes mots, images et sensations.

Tout ce que je vois, ressens, je me dis précisément intérieurement.

Et cette perfection est illusion : même si je veux de tout mon cœur te transmettre ma réalité la plus juste possible, tu ne vas pas réceptionner les choses de la même manière que moi parce que tu n’as pas la même histoire que moi, la même expérience que moi, les mêmes croyances que moi, la même éducation que moi …

Et bon dans un sens c’est tout à mon honneur, c’est ce qu’on appelle être authentique MAIS je perds aussi du temps, je me culpabilise, je passe à côté d’occasion qu’elles soient personnelles comme passer un bon moment avec une amie dans mon appart’ ou professionnellement !

En ne montrant pas ce que je vaux, je passe à côté d’une occasion de vous montrer ce que je propose et même pour vous ça se trouve quelque chose que je propose pourrait être une solution, une ressources que vous cherchez pour évoluer dans le sens qui est important pour toi.

C’est fou, c’est énervant, c’est frustrant !

C’est comme si j’attendais de refaire tout mon appartement à mon image (ou d’en retrouver un autre tout bien soigné avec mon énergie) pour réinviter des gens chez moi.

Mais j’évolue tellement à vitesse grand V dans mon intérieur qu’imaginons je refasse tout mon appartement à mon image, bah dans 1 mois c’est sûr, je voudrais changer des trucs !

Donc ça ne sera jamais parfait.

Mes parties aidantes (extérieures et intérieures) 

En ce moment, comme souvent d’ailleurs, je choisis quelqu’un pour m’accompagner moi aussi vers mes objectifs. Cette personne m’a dit lors de ma dernière séance « Non mais Mylène à ce train là même quand tu auras une piscine chez toi ça ne sera pas assez parfait pour inviter du monde »

Et il a tellement raison ! Si j’attends que ça soit à la perfection prêt aussi ressemblant que ce qui est présent dans mon cœur pour mon appartement, mes vidéos, mes podcasts et j’espère un jour un livre bah je peux vous dire qu’on n’est pas prêt d’avoir beaucoup de contenus, de mise en avant de ma valeur et donc d’abondance pour moi ah ah !

À cet instant de cet épisode, j’ai besoin de me rassurer : ma valeur n’est pas définie seulement par mon appartement, par ce que je montre, par ce que je dégage.

Oui, même si ce que je dis, montre, fait ressentir à l’autre n’est pas aussi ressemblant que ce qu’il existe véritablement à l’intérieur, ce n’est pas grave, ce n’est pas la fin du monde, c’est ok.

L’autre comprendra mon intention, l’essence.

Exploration du réel blocage. 

Et puis si je suis honnête avec nous là, en plus du souci de perfection, y’a aussi la peur d’être jugé par ce que je vais vous montrer.

Si vous voyez un endroit qui est sale sur mon évier, est-ce que vous en viendrez à la conclusion hâtive que je suis quelqu’un de sale ?

Ha. Je crois que nous avons été encore plus loin dans le cœur du problème. Je ne veux pas être vue comme quelqu’un de sale. Normale avec mon histoire personnelle.

Donc comme je ne veux pas paraitre sale, je fais en sorte que les choses soient propres.

C’est ce qu’on appelle une croyance aidante et limitante. Elle est à la fois aidante pour ma communication et le soin que je prends pour être authentique.

Et en même temps elle me limite pour faire ce que j’ai vraiment envie : inviter des gens, faire des vidéos qui vous montre les coulisses de mes coachings, m’exposer, montrer ce que je vaux vraiment et donc être payée à ma juste valeur.

C’est fou non.

Ça me fait du bien de décortiquer tout ça.

C’est en ça où je vous dis qu’écrire, parler à voie haute, extérioriser permet de prendre du recul et de conscientiser le véritable cœur du problème.

C’est ce que l’on fait en coaching.


Maintenant que j’ai pointé ça du doigt, je vais pouvoir aller chercher les ressources dont j’ai besoin pour débloquer mon problème et atteindre mes objectifs de vie perso et pro.

Là comme ça, ça pourrait être démonter ma croyance que les choses doivent être extrêmement propres, claires, parfaites pour être montrées la transformer par une autre. Ou en tout cas, trouver le juste équilibre entre clarté et imperfection qui serait ok pour moi.

Ça pourrait être aussi vous demander comment vous faites pour être détente à inviter du monde chez vous sans pression ?

Ou comment m’inspirer de personne qui montrent déjà des choses imparfaitement authentiques ! Genre là je pense à Jérôme Niel même si je pense qu’il y a un travail créatif de fou caché derrière toutes ces vidéos drôles Instagram.

Je pourrais encore me mettre le défi d’inviter un nombre incroyable de personne en 1 mois sans faire particulièrement plus le ménage que d’habitude ou me mettre au défi de tourner enfin ces vidéos !

Oser être dans mon imperfection !

Je vous tiens au jus.

Osez vous aussi être dans votre imperfection authentique.

La perfection c’est vraiment de l’illusion.