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JE T'(HAIS)ME HYPERSENSIBILITÉ

Novembre 2020

Retranscription de l'épisode 12 de mon podcast "Authenticité"

 

Voici la retranscription de l’épisode 12 de mon podcast « Authenticité ».

 

Disponible en audio sur :

 

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Description de l’épisode

 

Je hais mon hypersensibilité.

 

Et en même temps je l'aime très fort.

 

Comment c'est possible de détester aussi fort et d'aimer autant une partie de soi ?

 

Et comment voir les deux côtés d'une part de nous, nous aide finalement à faire la paix avec ?

 

 

Retranscription de l’épisode

 

Avant de commencer cet épisode, si tu ne sais pas ce que c’est l’hypersensibilité, je te laisse parcourir l’internet. Tu y verras beaucoup d’articles, de vidéos, de livres sur ce sujet. Peut-être que ça te parlera, peut-être pas.


 

Dans tous les cas, je fais cet épisode pour tout celles et ceux qui n’arrivent pas bien encore à voir la beauté cachée de leur sensibilité.

 

Je fais aussi cet épisode pour me prouver que notre hypersensibilité est oui un cadeau, et qu’elle est neutre aussi, comme une partie naturelle de moi que j’accepte telle quelle, sans la surestimer, ni l’inférioriser. Sans en faire un truc avec laquelle je me la pète, ni en faire un truc non plus qui pourrait me peser dans mon quotidien. Elle est. Simplement.

Et c’est moi qui décide comment voir, penser cette partie de moi et comment agir positivement, je dirai même agir avec paix avec ma sensibilité.

 

Enfin, je fais cet épisode pour nous montrer que même si une partie de nous (ou ce qu’on pourrait appeler un trait de caractère, une manière de se voir, de se décrire, une couleur particulière ou parfois même une case dans laquelle on se met ou on nous met), si cette chose nous paraît difficile, elle est aussi un cadeau, une opportunité, une liberté.

 

 

 

Hypersensibilité, je te hais parce que tu me fais passer pour quelqu’un de fragile et en même temps toi et moi on sait très bien que ma sensibilité est une force.

 

Je te hais parce que tant de fois tu m’as fait perdre mes moyens. Et en même temps, comme tu es sensible à mon bien-être, tu me permets tellement de fois de retrouver mes ressources cachées tout au fond de moi.

 

Je te hais parce que c’est vraiment fatiguant, épuisant de vivre tout intensément c’est comme expérimenter une émotion plus longtemps, plus souvent, plus profondément. Et en même temps sans cette expérience je n’arriverais pas aujourd’hui à parler authentiquement d’émotion.

 

En parlant d’intensité, je te hais parce que tu peux me rendre obsédée par une pensée, par un chemin de réflexion, par un thème spécique, ça en devient addictif !

Notre dernière drogue en date, l’astrologie. On a passé notre dernier confinement à étudier, à creuser, à dépouiller, à pratiquer tout ce qu’on pouvait trouver sur ce sujet au lieu peut-être de prendre soin d’un couple à la dérive, au lieu de peu t-être faire des visios apéros comme tout le monde, au lieu peut-être de s’ouvrir. Et en même temps je t’aime parce que sans toi, je ne serais pas si concentrée, si déterminée quand un sujet me tient à cœur et aussi si prête aujourd’hui à assumer une autre corde à mon arc.

Sans cette intensité, je n’irai pas non plus au fond des choses, j’aurais que des conversations de surface ou des coachings mensongers. Et les personnes qui viennent me voir ne veulent pas de ça, elles veulent retrouver leur vérité. Et moi aussi je veux retrouver ma vérité.

 

Je te hais parce qu’à cause de toi je ne peux d’ailleurs pas mentir. Tout se voit sur mon visage. Je suis comme qui dirait expressive. Et en même temps pourquoi mentir, pourquoi l’autre n’aurait pas le droit de savoir que je n’aime pas ce qu’il vient de dire ou que l’autre me plait si fort ?

 

Aaah si parlons-en, je te hais parce que tu nous fais toujours aller dans les excès, dans les extremes ! À cause de toi je suis obligée d’enregistrer ce genre d’épisode pour trouver de l’équilibre, de la neutralité dans ton existance !

 

Hypersensibilité je ne hais parce qu’à force d’aller au fond des choses, parfois tu me fais croire qu’on n’est pas allé assez loin, notamment pour être légitime à, tu me fais douter de moi, tu penses qu’on n’est pas assez et qu’on doit encore et encore aller plus loin. Et en même temps ma recherche d’authenticité ne serait pas possible sans questionnement, sans remise en question. Promets-moi juste maintenant et à l’avenir de trouver un juste milieu dans tous nos questionnements.

 

Je te hais parce qu’à cause de toi on n’est pas comme tout le monde et en même temps comment aider les autres à être soi, donc différent sans l’être nous-même.

 

Je te hais parce qu’à cause de toi j’ai été rejetée et en même temps grâce à toi ou en tout cas au moment où j’ai décidé vraiment de t’assumer on a échangé, rencontré avec les personnes qui comme nous doivent danser avec leur sensibilité au quotidien. Ces rencontres sont devenues des ami.e.s. Alors merci.

 

 

Hypersensibilité je te hais parce qu’à force d’être stimulée vite, je me lasse aussi très vite. Regarde rien que professionnellement je suis coach, conférencière, formatrice, thérapeute, astrologue, créatrice d’un podcast, peut-être bientôt professeure de Qoya et écrivaine. On s’arrête quand ?

Et en même grâce à toi on n’est pas non plus toujours dans l’action. Par exemple dans les rues de ma ville, grâce à toi, je sais voir les jolies couleurs d’automnes d’un arbre qu’un autre ne verrait peut-être pas, je sais ralentir, me poser, m’arrêter sur le bord de Seine pas plus tard q’hier. Grâce à toi aussi, j’entends le bruit d’un battement d’aile et j’ai des frissons en voyant l’oiseau s’envoler. Je sais aussi ressentir intensément ma joie quand je vis un moment important pour moi. Finalement, il existe ces moments sans obligation.

 

Je te hais parce que tu me rends souvent trop empathique. Je peux ressentir la souffrance de l’autre alors que je n’en ai pas vécu la cause. Et en même temps je t’aime parce que grâce à tout ça je crois être une meilleure coach, savoir aussi faire maintenant la différence entre l’émotion de l’autre et la mienne sans me sentir coupable. J’apprends aussi à gérer mes émotions qui m’appartiennent vraiment. J’ai pu en faire une formation en ligne grâce à toi.

J’apprends aussi grâce à toi maintenant à penser, à dire et à assumer mes limites. Mes limites physiques, émotionnelles, psychiques et même spirituelles. Et quel meilleur confort intérieur !

 

Je te hais à ce moment précis de l’épisode parce qu’il y a un bruit dehors, un espèce de bip bip d’une grue qui me gêne et qui m’empêche de me concentrer sur mes pensées, mes mots et l’enregistrement de ce podcast. Et en même temps si mes sens n’étaient pas si ouverts, je raterais tellement de choses. Comme une mimique ou un geste qui trahit que finalement l’autre ne va pas si bien. Comme une énergie, une aura d’une personne avec laquelle je sens qu’on va vivre des trucs fous. Ou au contraire avec laquelle je pressens qu’il faut que je reste sur mes gardes, que je ne m’en éloigne. Comme une capacité intuitive de mieux me comprendre et de comprendre l’autre.

 

Hypersensibilité, je te hais parce qu’à cause de toi j’ai longtemps eu peur de la réaction émotionnelle de l’autre, parce que j’avais peur de mes propres émotions, de ma propre sensibilité et de tout le bordel que ça pouvait faire. Et en même temps plus j’apprends à gérer mes émotions, plus je les aime, moins j’ai peur que les autres les ressentent et m’en fassent part. Tant pis s’il décharge son émotion sur moi, je n’en suis pas coupable.

 

 

Je te hais parce que je prends à cœur tout ce qui arrive. La prise de recul est dure ! Et en même temps quel bonheur d’être animée si fort quand ce qui me prend au cœur, aux tripes est agréable, doux, smooth pour moi sur le moment !

Je te hais parce que tu fais parfois plonger si intensément dans mon ombre. Et en même temps en enregistrant cet épisode tu me rappelles que tout est ombre et lumière, que tout n’est pas que blanc ou noir, que quand tu me plonges dans le noir c’est pour en voir ma lumière.

 

Je te hais parce qu’à cause de toi j’ai les larmes aux yeux en écrivant cet épisode et que je n’y vois plus rien et en même temps je t’aime parce que m es larmes sont des larmes de joie, d’apaisement.

 

Je te hais parce que parfois tu me fais avoir des orgasmes très rapidement. Ah non ça j’aime bien ^^

 

Sensibilité, hypersensibilité, intensité, des fois je te hais, parfois tu m' émeus

Mais souvent je me tais car je sais qu'au fond je t'aime

 

 

Et toi, qu’elle est cette partie de toi, cette opinion, cette idée de toi, cette vision de toi, ce trait de caractère, cette couleur qui rentre en conflit en toi ? Comment en faire un cadeau pour toi, une opportunité pour le monde ?

 

À y penser maintenant, je crois que ce genre d’exercice « Je te hais parce que …Et en même temps je t’aime parce que … » marcherait aussi avec un événement de ta vie, ou une personne aussi.

 

En savoir plus 

 

Un nouvel épisode du podcast et l’article de blog associé sortent tous les mercredi ! 

 

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