C'EST QUOI VOIR LA VRAIE NATURE DES GENS ?

Voici la retranscription de l’épisode 13 de mon podcast « Authenticité ».

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Description de l’épisode

Pourquoi est-on si différent en public ou chez nous ?

Est-ce que c’est vraiment ça montrer sa vraie nature ?

Est-ce réellement ça être au contact de sa nature profonde ?

Retranscription de l’épisode

Vous avez sûrement déjà entendu ces histoires où juste avant le mariage, tout il est beau, tout il est parfait et puis celui ou celle qui était magique devient tout un coup dans l’intimité exécrable, manipulateur/trice, voire violent/e.

À un degré moindre, en tout cas je l’espère pour vous, ça arrive à tout le monde de faire semblant d’être en joie à l’extérieur alors qu’en fait deux minutes avant tu venais de t'engueuler avec ton copain, ta copine ou tu venais de pleurer pour une raison qui t’appartient.

Mon père m’a souvent répété « Tu sais un jour tu verras la vraie nature des gens » et puis dernièrement j’ai entendu une personne dans la rue dire à son amie « C’est là où j’ai vu sa vraie nature ».

Quand on dit « sa vraie nature », ça veut dire quoi exactement ?

Parle-t-on de la même nature que celle que je recherche et prône dans ce podcast ?

Pourquoi est-on si différent en public ou chez nous ?

Est-ce que c’est vraiment ça montrer sa vraie nature ?

C’est ce qu’on va explorer dans cet épisode ensemble.

Notre préférence pour le moi public 

Déjà ce qu’il faut bien comprendre c’est qu’il existe un moi intime et un moi public.

Au départ de la réflexion, un moi intime c’est celui que tu es quand tu es seul.e ou avec tes proches qui sont restés assez de temps avec toi pour bien te connaître.

Le moi public c’est celui que tu affiches en fonction d’un contexte et du rôle que tu veux prendre.

Par exemple, publiquement et sur internet je suis Mylène Marvin, coach et créatrice de ce podcast.


Dans ma vie privée, je suis Mylène, fille de, sœur de , folle, intense et je vis probablement ce qu’on appelle la fin d’un deuil d’une relation amoureuse qui a duré 10 ans. Et je suis surtout plus que tout ça, plus complète que ce que je veux bien faire paraître publiquement.

Mais finalement le moi public et le moi intime constituent une bonne partie de ce que je suis vraiment, ma vraie nature s’ils sont connectés, alignés, ok pour moi.

Je pense qu’il peut exister une différence entre ce qu’on appelle notre moi intime et notre moi public pour plusieurs raisons :

Notamment

- Première raison, on peut penser que notre moi intime ou certaines facettes de ce moi ne peuvent pas être acceptées telles quelles donc pas montrables publiquement

Par exemple je sais que j’ai longtemps freiné ma facette de femme intense, initiatrice, sensible, créatrice parce qu’on m’avait appris qu’une femme ça ne fait pas de bruit, ça ne porte pas sa voix et ça fait surtout de la place aux autres.

- Deuxième raison on n’a peut-être pas envie non plus de déballer nos histoires, notre mauvaise humeur du jour aux autres, ce qui peut être ok en fonction du contexte.

Par exemple le couple qui s’engueule en cuisine et qui revient tout sourire auprès du repas de famille pour les 80 ans de papi.

Soit dit en passant, petit tip, dans ces moments là, s’assurer quand même d’avoir un espace, un autre moment pour en parler.

- Troisième raison, on peut préférer mettre une limite entre notre moi intime et notre moi public pour nous protéger. Cette raison existe souvent quand la personne fait une réelle différence entre son moi professionnel donc le moi public et le moi personnel donc le moi intime.

Par exemple, les stars font beaucoup ça. Là la référence qui me vient qui est marrante mais vraie c’est TiboInShape, star de YouTube. Thibaud Delapart a choisi le pseudo TiboInShape pour protéger sa vie privée.

- Quatrième et dernière raison que je vois (même s’il en existe sûrement d’autres) pour expliquer qu’il y a un fossé entre notre moi intime et notre moi public c’est que face à une société qui prône la joie, le bonheur, le positif, le WIN on ne veut pas paraître morbide, ou dire qu’on a un problème et donc montrer notre moi intime.

Par exemple le fait que je suis en train de vivre un deuil amoureux.

Toutes ces raisons font alors qu’on préfère mettre en avant notre moi public. Celui qui sourit, qui est parfait, qui est bien sous tout rapport.

La pression du moi intime 

On ne montre notre moi intime, notre moi plus complet que quand on est seul.e chez soi ou avec des personnes très proches avec qui on ne veut pas ou on ne peut finalement plus rien cacher.

Le problème pour moi c’est quand le fossé entre notre moi public et notre moi intime devient tellement grand qu’il en devient contradictoire, conflictuel.

Par exemple quand mon moi public travaillait dans les Ressources Humaines et que mon moi intime en pleurait chaque soir avec mon ex-copain, j’étais en conflit intérieur. Je ne savais plus qui j’étais vraiment. Je ne voyais plus ma vraie nature.

Je pense que dans notre société d’aujourd’hui nous sommes tellement contraints de modeler notre moi public à ce que la société attend de nous, que cela amène tellement de la frustration, de la colère, de la rage, de la déception, du désamour de soi qu’on n’arrive même plus à être au contact de notre vraie nature dans l’intimité parce que c’est justement quand les rideaux se baissent qu’on enlève le masque, les masques et qu’on implose ou explose en privé.

Le moi public devient notre seule possibilité d’exister coûte que coûte.

Le moi intime devient notre seule possibilité d’extérioriser coûte que coûte.

Le moi public est tellement devenu une caricature de nous voire l’inverse de nous, que notre moi intime devient un endroit soupape, d’évacuation de ce qui n’a pas pu être exprimé avec notre moi public.

C’est comme si on sécurisait le moi public en se libérant grâce à notre moi intime.

Comme si donc on accordait plus d’importance au regard des gens, à l’image que les autres ont de nous publiquement plutôt qu’à l’image qu’on a intimement de nous à nous.

Comme si on préférait faire imploser notre moi intime plutôt que de changer, transformer notre moi public.

Est-ce que vous voyez la tension, la pression que ça peut tous nous mettre ?

Le fossé entre notre moi intime et le moi public 

Pour moi, dans nos sociétés d’aujourd’hui, il y aurait donc :

- Le moi public qui au départ nous permettait juste d’afficher consciemment celui ou celle qu’on voudrait être en fonction du contexte et qui est devenu au fil des années le moi parfait, celui qui doit correspondre aux attentes des autres, de la société

- Et le moi intime qui au départ était effectivement notre espace pour exprimer notre moi le plus complet mais qui fait maintenant aussi aujourd’hui office de soupape de sécurité, celui où on retire les masques, celui où on pète des câbles ou on pleure pour soi-disant pour rien ou encore celui où on se replie sur soi-même.

Plus la tension est forte, plus l’écart se creuse.

Plus notre moi public est éloigné de notre moi intime, plus on s’éloigne de notre vraie nature.

Et quand une personne dit « J’ai vu sa vraie nature » en fait ce qu’elle a vu véritablement c’est le fossé qui existe entre son moi public et son moi intime.

Pour arrêter de se perdre et pour relier notre moi intime et notre moi public il faut donc revenir à notre essence, à notre nature véritable, à notre nature profonde.

Et pour moi c’est grâce au moi authentique qu’on peut retrouver notre vraie nature, c’est celui qui peu importe le contexte arriverait à ressentir, penser et parler de ce qui se passe à l’intérieur de lui, en conscience et en confiance.

Le moi authentique c’est celui relie, qui fait le pont entre le moi intime et le moi public.

Le lien avec notre nature 

Pour aller encore plus loin et j’espère que tu me suis toujours, je crois que pour bien me faire comprendre j’ai besoin de t’expliquer la différence que je fais entre nature divine et nature humaine.

La nature divine c’est notre essence, notre origine à tous. C’est l’enfant en nous. On vient d’une source originelle et collective, notre âme descend sur terre et expérimente ce qu’elle doit vivre individuellement pour en tirer les leçons nécessaires, notre conscience grandit et nous transmettons au monde ce que nous avons appris.

La nature humaine est liée à ce que vit directement notre corps, à notre expérience terrestre. Quand quelque chose nous blesse, nous fait souffrir, nous touche c’est notre nature humaine qui est blessée, en souffrance, touchée.

Notre nature humaine si elle n’est pas connectée à notre nature divine, elle peut une fois qu’on est devenu adulte s’apparenter à un ego surdéveloppé, très fort.


Par exemple le manipulateur, la manipulatrice n’est pas né.e manipulateur, manipulatrice. C’est une facette qu’il s’est construite en intimité, en privé au fur et à mesure de sa vie et il est devenu comme ça pour des raisons qui pour moi s’apparenteraient à une pression trop forte ressentie depuis peut-être l’enfance entre ce qu’il est dans son intimité et ce que l’on me demande d’être avec les autres.


Donc encore une fois, quand une personne dit « J’ai découvert sa vraie nature », elle sous-entend qu’elle a vu le fossé qu’il existe entre sa nature humaine et sa nature divine.

Cohabiter pour mieux se retrouver 

Je distingue ici la nature divine et humaine pour bien comprendre.

Mais en vrai le but est de faire coexister les deux dans nos quotidiens comme le moi public et le moi intime.

D’être des êtres humains.

Sous-entendu être pour la nature divine et humain pour la nature humaine.


Et dit autrement avoir une spiritualité incarnée.



C’est pour ça que je ne suis pas d’accord quand j’entends dire mon père ou quelqu’un « J’ai vu sa vraie nature «  avec toutes les mimiques de désapprobation et de peur possibles.

Je comprends qu’une personne puisse avoir peur de la nature humaine mais ce n’est pas la vraie nature des gens que de voir seulement la nature humaine.

La vraie nature des gens c’est quand la nature divine s’exprime au travers de sa nature humaine.

Si tu retrouves, montres, affiches cette nature divine grâce à ta nature humaine, là tu es dans ta vraie nature.

Si tu arrives à révéler ton moi intime grâce à ton moi public, là tu es dans ta vraie nature, dans ton authenticité. 



Une vraie nature est belle, elle est l’origine de nous tous, comme la couche première de notre existence.

Et à cette couche on ajoute notre moi intime qui pourrait être juste celui qu’on montre avec ces personnes proches mais qui dans nos sociétés d’aujourd’hui serre maintenant seulement d’exécutoire.

Et à ces deux premières couches tu ajoutes le moi public qui vient parfaire, embellir un moi intérieurement bancal si on ne ressent plus notre couche première, notre vraie nous.

Si par contre on arrive à s’y connecter, à rentrer en contact avec notre couche originelle, notre vraie nous alors là la 3ème couche vient nous permettre simplement d’afficher ce qu’on est déjà dans l’intimité au monde pour en faire quelque chose de plus grand, en conscience et en transmission.

Donc finalement voir la vraie nature d’une personne ce n’est pas voir un humain qui serait tombé dans son ego excessif, donc un soi public qui serait inversé à son moi intime.

Parce que là ce qu’on voit c’est juste quelqu’un qui s’est éloigné de sa nature divine. Il l’a oubliée, il l’a cachée, il l’a protégée pour les raisons qui lui appartiennent.

Voir la vraie nature d’une personne c’est voir sa nature originelle dans le sens de divin, de la voir avec notre cœur, de la voir transpirer au travers de son corps, de sa nature humaine.

Voir ta vraie nature c’est voir ta nature originelle, de la ressentir avec ton cœur et de la voir transpirer au travers de ton corps, de ta nature humaine.