Voici la retranscription de l’épisode 2 de mon podcast « Authenticité ».
Disponible en audio sur :
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Description de l’épisode
Ça veut dire quoi vivre dans le mensonge ?
À qui on pourrait faire confiance pour parler d’authenticité ?
Est-ce qu'une personne qui s'est mentie est quand même crédible à tes yeux ?
Doit-on se condamner ou rétablir sa vérité ?
Pour info, cet épisode est genre la chose la plus intime que j’ai pu partagé de moi.
Pour les âmes les plus sensibles, comme la mienne, je vous invite à choisir le meilleur moment pour vous pour l’écouter ou à passer directement au podcast suivant qui va rentrer directement dans le vif du sujet puisqu’on va se demander si c’est véritablement une bonne idée d’être toujours authentique ?
Si vous n’écoutez pas cet épisode, vous ne raterez rien pour la suite du podcast, cela ne vous empêchera pas de trouver qui vous êtes vraiment. Vous comprendrez juste un peu plus pourquoi le sujet de l’authenticité me touche au plus profond de mon corps.
Si tu es ok de m’écouter, sache que je vais parler d’un sujet considéré comme tabou, secret, caché dans notre société.
Retranscription de l’épisode
Je me suis reprise à plusieurs fois pour enregistrer cet épisode, soyons donc ok avec les moments où je bafouille, où je prends le temps de trouver mes mots.
De l’oubli à …
J’ai été victime d’attouchement sexuel entre mes 2 et 6 ans. Par l’enfant ou le mari de ma nourrice. C’est bien là le problème, mon corps a tellement vécu cet événement de ma vie comme traumatisant qu’il m’a dissociée de mon propre corps.
J’ai même eu ce qu’on appelle une amnésie traumatique. De mes 7 à mes 17 ans, j’ai mis ces souvenirs dans une partie de mon cerveau pour ne pas m’en rappeler, pour ne pas avoir à en parler.
Ces images sont revenues sous forme de flash-back au début de mes premières expériences sexuelles.
J’ai d’abord voulu ne pas y croire moi-même et puis j’ai fini par m’avouer que oui, un homme m’avait bien demandé de toucher son corps à plusieurs reprises et que non il ne m’avait pas demandé pour faire de même sur mon corps.
Une image en particulier revenait souvent : celle de moi qui passait devant le miroir : honte, culpabilité.
J’ai grandi avec cette image de moi : je dois avoir honte de moi-même, je suis coupable.
C’est comme ne plus vouloir toucher son corps, en avoir honte et se dire qu’il nous ment puisqu’il a réussi à avoir du plaisir face à un violeur.
Jusqu’à encore ces dernières semaines, j’ai préféré être coupable et honteuse plutôt que victime.
La culpabilité, crois-moi, elle rigidifie, solidifie, elle empêche de respirer et nous coupe de notre corps, du mouvement, de la vie qui existe en nous. Dans mon cas, j’étais restée coincée dans cet enfant, à vouloir la sauver.
Alors comme je savais profondément que je n’étais pas que cet enfant qui avait été abusé, j’ai voulu mieux comprendre qui j’étais entièrement.
Sans le savoir, mon voyage vers l’authenticité commençait déjà.
… Aux premières révélations
À mes 20 ans, j’ai eu un premier déclic. Si je voulais vivre une vie avec du sens, il fallait déjà que je cultive mes sens !
Et c’est dur parce que mon corps je le détestais. Il était devenu gros de plus de 20 kilos.
J’apprends donc encore aujourd’hui à un peu plus à réhabiliter mon corps avec douceur, à lui refaire confiance, à écouter ses ressentis, à accueillir mes émotions, à respecter mes besoins, à assumer mes limites, à me baser sur son intuition. En clair à l’aimer plutôt que de le détester.
Voilà pourquoi vivre dans et avec son corps sont si important pour moi !
À mes 26 ans, second grand déclic. Cette fois ci c’est l’image à mon travail qui ne me correspond plus. Si je voulais donner un sens à ma vie professionnelle, je devais explorer ma mission de vie, d’âme.