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À ÉCOUTER SI TU CULPABILISES D'ÊTRE AU FOND ET DE TE REPOSER

Février 2021

Retranscription de l'épisode 23 de mon podcast "Authenticité"

 

Voici la retranscription de l’épisode 23 de mon podcast « Authenticité ».

 

Disponible en audio sur :

 

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- iTunes Podcast

 

- YouTube

 

Description de l’épisode

 

Hier je n'ai pas réussi à travailler et je me suis culpabilisée toute la journée.

 

Comment observer sa culpabilité pour ce qu'elle est réellement ?

 

De quelle transgression de norme on parle quand on parle de repos ?

 

Être ou continuer à faire quand on est épuisé.e ?

 

 

Retranscription de l’épisode

 

Eh bien mesdames, messieurs, nous sommes le mardi 9 Février, il est 20h51 et ça a été une drôle de journée.


 

Ça faisait longtemps.

 

Ça faisait longtemps que j’avais ressenti ce vide intersidéral, ce manque d’élan, ce manque de motivation, ce manque de tout comme de rien.

 

Comme d’habitude, j’avais programmé des choses pour ma journée.

 

Sauf que ce matin quand mon réveil a sonné c’était comme si tout mon corps voulait que je reste dans mon lit.

 

Et une des choses que j’avais programmé c’était de faire l’épisode du podcast pour qu’il sorte demain.

 

J’ai envie de te partager ma journée pour nous rappeler comment la culpabilité peut être à la fois subtile et lourde, en 24h comme pour toute une vie.

 

Tu le sais si tu écoutes ce podcast depuis le début, la culpabilité est une émotion qui vient et revient me titiller de temps en temps pour que je m’assure jusqu’au bout d’être moi, à chaque instant.

 

Parce que la culpabilité c’est un sentiment qu’on ressent quand on transgresse une norme.

 

Elle est donc ok quand il s’agit d’une réelle norme sociale. Genre « Je ne dois pas tuer », je ressens de la culpabilité si je tue » , ce qui me permet d’être un être humain qui vit avec d’autres êtres humains et qui sait faire preuve d’empathie. Ce qui est cool, qu’on s’entende !

 

Sauf que tu vas voir dans l’épisode du jour que je me suis moi-même inventée/conformée à une norme et que ma culpabilité m’a empêchée d’être réellement présente dans mes activités du jour, en moi et pour moi.

 

J’ai passé ma journée à faire d’autres trucs que travailler, j’ai fait des choses qui me font du bien au corps : j’ai fini par me lever 2h après mon réveil, 2h à scroller sur mon téléphone et à lire un roman (en passant la saga Passe-miroir c’est vraiment génial).

 

Ensuite j’ai fait du sport avec Justine Gallice et Thibault Geoffray. J’ai pris une douche. Je me suis préparée un bon repas.

 

J’ai regardé des vidéos YouTube sur les rites de passage et une autre sur comment faire confiance à l’invisible.

 

J’ai enchainé sur deux épisodes de Charmed, oui oui la série de quand on était petit.e ! Ne me demande pas pourquoi, je me suis réveillée un soir de la semaine dernière en me disant « Tiens si je me retapée les 178 épisodes de mes sorcières préférées ! » C’est la faute de la série This is Us aussi, ils ont fait une pause, je ne savais pas quoi regarder entre temps du coup je suis revenue aux basiques !

 

Et puis le temps est bizarrement vite et lentement passé :

 

10h : Mylène l’épisode du podcast,

 

11h : Mylène l’épisode du podcast !!!

 

12h : Mylène tu devrais faire autre chose que ça ...

 

13h : Mylène, voilà incapable de bosser comme il se doit !

 

14h : Et tes voisins ils font quoi à l’heure actuelle, ils bossent eux !

 

15h : C’est bientôt l’heure du goûter, j’ai qu’à prendre une pause !

 

16h : Heure du goûter.

 

17h : Pour me déculpabiliser un peu, j’ai envoyé des mails et messages pour réorganiser mon agenda parce que si tout va bien, je pars bientôt pour quelques semaines à Eotopia.

 

Eotopia, si tu ne connais pas, c’est un ecovillage dans le 71, au sud du parc naturel du Morvan. Et j’ai envie d’aller découvrir ce que c’est de vivre en ecovillage, en communauté, d’échanger avec d’autres personnes sur le manière de vivre, de manger, de penser, d’être.

 

18h : Je partage une story pour expliquer ma journée, ma culpabilité finalement.

 

19h : Je lâche prise enfin.

 

Enfin, parce que je comprends que cette journée était là pour m’apprendre, me réapprendre, me rappeler que je ne dois rien à personne, que je ne suis obligée de rien, qu’il n’y a aucun engagement entre toi et moi.

 

Et que même si tu es déçu.e, que tu m’aimes moins ou que tu me juges qu’il n’y ait pas d’épisode aujourd’hui bah c’est le risque.

 

Je préfère prendre le risque.

 

 

Parce que si j’avais fait cet épisode sur « Comment l’acné peut me guérir » ou un autre sur la numérologie pour mieux te connaitre, il aurait été de mauvaise qualité, pas fait avec mes tripes, pas avec mon cœur. J’aurais fait semblant. Je l’aurais maquillé d’un espèce de "Hey, comment ça va ? Moi niquel merci ah ah ah".

 

Il n’aurait pas résonné. Il aurait fait flop.

 

J’en ai marre de devoir me conformer à un espèce d’hyperproductivisme voire juste produire pour produire.

 

C’est une illusion de croire que l’être humain n’est fait que pour produire, être en action, faire.

 

C’est cette norme que j’ai inventée dans ma tête toute la journée et à laquelle je me suis conformée.

 

Et elle n’est pas juste inventée, elle est ancrée dans nos corps dès le plus jeune âge. On voit nos proches bosser comme des dingues, s’épuiser et on en vient à croire que c’est ça la vie, qu’on doit faire comme eux.

 

L’être humain a le droit aussi d’être.

 

Tout ça parce qu’on m’a appris à être polie, à respectée mes engagements, à être parfaite pour les autres, à faire/faire/faire je me retrouve à flipper de culpabilité toute une journée !

 

Alors qu’en fait, en vrai, bordel de merde, tu t’en fous royalement que je sorte un épisode ou pas aujourd’hui. Alors oui, ça peut t’aider dans ton quotidien mais ils ne sont pas indispensables.

 

Ta vraie vie, elle, elle est indispensable, essentielle.

 

Ton rapport au corps, à son rythme, à ce qu’il veut ça c’est essentiel !

 

Il faut savoir aussi qu’avec le repos, tu peux faire de la politique sans le savoir.

 

C’est un pillier activiste, un moyen de révolte pour changer le monde.

 

C’est marrant parce que j’ai beau travailler pour nous rappeler qu’on est ce qu’on est et que c’est juste d’être ce qu’on est, parfois j’ai besoin aussi de copains et copines pour m’en rappeler.

 

Je te mettrai en description deux communautés qui m’ont permis de me rappeler tout ça :

 

- Celle du Bûcher, dont je connais personnellement une des co-créatrices, Claire.

 

Le Bûcher c’est un espace où on parle d’activisme sacré ou comment s’inspirer du vivant nous permet de nous transformer. Claire est aussi celle qui me forme au Qoya et avec qui je partagerai bientôt un épisode sur le Qoya pour que vous compreniez un peu mieux pourquoi moi amoureuse de l’authenticité, je suis aussi tombée amoureuse du Qoya.

 

- Et l’autre communauté que j’ai envie de vous partager c’est celle du Village des Pruniers qui organise prochainement une retraite en ligne qui s’appelle « le cœur en action ».

 

 

L’écoféminisme aussi défend cette idée qu’en honorant notre nature, avec ces cycles, ces saisons automne, hiver, printemps, été plutôt que d’être dans un printemps permanent on arrête alors d’exploiter la nature et notre nature en tant que telle.

 

Je défends ici l’idée aussi que pour favoriser l’émergence d’un monde plus juste, des systèmes plus justes, de relations plus justes, authentiques une partie du combat doit aussi se passer en interne.

 

L’hyperproductivité, exploiter le faire jusqu’à l’épuisement sont des normes qui ont été imaginées par une société à dominance en énergie masculine. Et je parle bien ici d’énergie masculine pas de genre masculin.

 

Femmes comme hommes ont une énergie masculine qui a trop dominé notre énergie féminine. Intérieure comme extérieure.

 

On n’a plus connaissance de notre corps, nos émotions sont tabous, les cycles internes sont bafoués, et tout ce qui permettrait d’honorer notre énergie féminine dont la planète, la Terre-Mère sont oubliés.

 

Aujourd’hui j’ai été en hiver et c’est ok.

 

Laisse moi tranquille j’aime être en hiver. Laisse-moi réintégrer doucement mon énergie féminine. La reconnaître, l’écouter, la respecter. L’honorer. En être fière.

 

J’ai le droit. Je le mérite. J’en suis capable et je suis même en train de changer le monde en faisant ça !

 

J’aurai aimé que quelqu’un me dise ces mots. Alors je l’ai fait, j’en ai fait un épisode. Pour toi, pour moi aussi quand j’en aurais de nouveau besoin.

 

Pour nous et le monde en transition qu’on est en train de créer ensemble.

 

En savoir plus 

 

Un nouvel épisode du podcast et l’article de blog associé sortent tous les mercredi ! 

 

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