Tous les articles

J’AI PERDU LE SENS DE MON TRAVAIL

Juin 2019

La crise du quart de vie peut être assimilée à une crise existentielle. Tu sais, ce moment où tu ne trouves plus de sens à ce que tu fais. Cela a été mon cas, j’ai un fait un brown-out : je trouvais mon métier stupide et inutile. Tu penses être concerné(e) ?

 

La folie du début

Ah comme ils étaient beaux mes premiers jours dans chaque entreprise où j’ai été salariée ! 🤩

 

Tout le monde se montrait sous son plus beau jour et affichait son plus beau sourire.

 

On me donnait toutes les fournitures dont j’avais besoin et j’avais même le droit au « Ici on est une entreprise cool qui comprend les jeunes ! ». ✌🏻

 

Alors je me mettais à fantasmer : peut-être que cette fois-ci j’allais y rester longtemps dans cette boîte, gravir les échelons et être heureuse !

 

Mais cela était sans compter sur la dure réalité du monde du travail … 💼

 

J’ai vite découvert que :

 

  • le sourire de mes collègues (et le mien y compris) était en fait un joli masque porté par tous,
  • les fournitures étaient seulement là pour me faire comprendre que je devais être productive rapidement, 🏃🏼‍♀️
  • Les employés, et surtout les 20-30 ans, démissionnaient de plus en plus vite. Il devenait donc important de retenir celui ou celle qui ferait l’avenir de l’entreprise.
  • et les évolutions professionnelles internes étaient plus que limitées
  • Je continuais quand même à donner le maximum de moi-même parce que mon éducation m’avait appris à être parfaite, à tout faire pour être une salariée modèle et à aller jusqu’au bout des choses. 🙇‍♀️

     

    J’ai fini par obtenir le graal, un CDI. Mon entourage était heureux pour moi.

     

    Et moi, est-ce que j’étais heureuse ?

     

    Bye bye mon sourire

    Tout au fond de moi, je n’arrivais plus à reconnaitre ma valeur :

     

     

  • Je remplissais des tableaux à longueur de journée. Ce p***** d’Excel me sortait par les yeux ! 😖
  • Je décrochais mon téléphone en même temps que je répondais à mes mails pour faire semblant que je connaissais mon sujet.
  • Même ma chaise était devenue un cauchemar, je ne savais plus comment m’asseoir dessus … 🤕
  • Et ces questions permanentes : Est-ce que je faisais vraiment ce travail pour moi ? Ou est-ce que je remplissais seulement le chiffre d’affaires de l’entreprise ? Est-ce que je n’avais pas mieux à faire que de perdre mon temps ici ? Et pourquoi, à chaque fois que je rentrais de mon travail, je ressentais de la frustration et de la colère ?
  •  

    Mon copain pourrait en témoigner, du lundi au vendredi, je me sentais horrible, comme si je n’avais rien accompli, rien appris. Le week-end, je faisais la fête pour décompresser. Mon sourire avait fait place à des larmes. J’avais démissionné intérieurement. 😑

     

    Changement de perception

    Une chose était devenue évidente pour moi, je ne nourrissais pas mon rêve d’adolescente.

     

    ✨RENDRE LES GENS HEUREUX AU TRAVAIL ✨

     

    Comment rendre les gens heureux au travail alors que je ne l’étais pas non plus ?

     

    Pour répondre à cette question, pendant plus d’1 an :

     

    1/ J’ai remis en cause certaines de mes croyances

     

  • Être parfaite m’avait certes aidée à m’adapter au monde mais l’imperfection avait aussi son charme !
  • L’ambition n’était pas réservée qu’aux hommes. Oui, en tant que femme, j’avais le droit d’être ambitieuse du coeur. 💛
  • Peu importe si des gens allaient me critiquer, me faisaient passer pour la méchante ou n’allaient plus m’aimer sur le moment. Je préférais plutôt m’aimer.
  • Ma jeunesse devait être ma force, je ne devais plus attendre ma retraite pour vivre.
  • Mon couple serait composé de deux entrepreneurs et il devait forcément exister une autre solution que le CDI pour avoir un prêt à la banque (oui l’investissement immobilier fait aussi partie de mes objectifs 🙂).
  •  

    2/ Je me suis retrouvée

     

    Souvent seule, pour mieux me comprendre, pour m’écouter.

     

    Un plaid, un thé et parfois un livre 📖. Celui de Jean-Laurent Cassely « La révolte des premiers de la classeLa révolte des premiers de la classe » m’a particulièrement marquée. Je me suis rendue compte que je n’étais pas seule (plus de la moitié d’entre-nous déteste son travail et que cela s’appelle un brown-out).

     

    3/ J’ai quitté mon travail

     

    Aujourd’hui, je regrette une seule chose : ne pas avoir alerté ma hiérarchie plus tôt de mon mal-être. Je ne voulais décevoir personne, faire les choses bien, encore une fois être parfaite.

     

    À ce jour, je ne pense toujours pas qu’ils ont compris mon départ … Mais je suis convaincue que notre génération doit transformer cette routine « métro-boulot-dodo » et être ce qu’elle veut.

     

    C’est vraiment possible ! Maintenant, ma vie professionnelle me rend heureuse 😃.

     

    Alors combien sommes-nous, entre 20 et 30 ans, à avoir perdu le sens de notre travail ?

    J’aimerais vraiment te lire.