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J'AI BEAUCOUP DE COLÈRE EN MOI ET JE NE SAIS PAS QUOI EN FOUTRE !

Février 2021

Retranscription de l'épisode 22 de mon podcast "Authenticité"

 

Voici la retranscription de l’épisode 22 de mon podcast « Authenticité ».

 

Disponible en audio sur :

 

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Description de l’épisode

 

Tu sens cette révolte qui monte parmi nous en ce moment ?

 

Qu'est-ce qui se passe, peut-être inconsciemment, pour qu'on soit si révolté ?

 

Comment donner son vrai sens à notre "Non, ça suffit, y'en a marre !" ?

 

Retranscription de l’épisode

 

Pourquoi on est si révolté en ce moment ?  

 

Comprendre nos émotions fait partie de cette exploration qui permet de mieux nous comprendre, mieux comprendre comment on fonctionne, savoir c’est quoi être moi quand je suis dans telle émotion et comment j’ai envie de me sentir plus alignée avec cette émotion.

 

 

En France

 

Depuis quelques semaines, j’observe autour de moi et en moi plus de frustration, plus de colère, plus de révolte.

 

Non pas qu’elle n’était pas là avant mais comme si la crise sanitaire venait allumer notre flamme et nous autorisait tout un coup à la montrer, à dire haut et fort que ça c’est pas ok pour nous et qui y en a marre !

 

Et ça c’est vraiment plutôt bien parce que croire qu’on n’est jamais en colère ou cacher ça colère pour moi c’est le pire.

 

Le problème c’est que découvrir sa colère ça peut faire peur à certains d’entre nous et/ou nous amener à avoir des comportements qu’on n’avait pas avant, des comportements qu’au fond on n’aimerais pas vraiment avoir. S’énerver pour un rien, s’énerver plus souvent, plus intensément, compenser avec la bouffe aussi, être tellement crispée qu’on fait du surplace, bouder, s’énerver contre son voisin parce que hein ce n’est pas bientôt fini tout ces gens qui me font chier !

 

Et même plus fort que la colère, j’entends autour de moi des Français qui en ont ras-le-bol !

 

Dans les accompagnements que je fais, dans les échanges pro et perso que j’ai autour de moi : le visage se contracte, le rythme de la voix est accéléré, le ton et les mots sont secs, le corps se raidit, les poings et les mâchoires sont serrés.

 

 

Dans le monde

 

Et de manière plus globale, les révoltes en Russie, les manifestations anti-restrictions au Danemark et aux Pays-Bas, les dénonciations au travers d’hashtags comme metooinceste … C’est comme si on se réveillait d’un grand coma, d’un grand déni et qu’on ne veut plus rien laisser passer !

 

Alors pourquoi plus que d’habitude notre colère monte en ce moment ? Et comment faire en sorte que notre colère nous serve positivement ? Et quand je dis « nous servir » j’entends aussi bien collectivement qu’individuellement.

 

 

Selon moi, notre colère monte parce que nous perdons complétement nos repères

 

C’est comme si avant le coronavirus, on avait tous à minima un carré, une zone de confort, délimité, avec des repères à chaque coin.

Depuis le coronavirus, un jour on te dit les nouvelles règles sanitaires c’est ça, 3h après on te change tes droits et toi 1h après tu te retrouves à ne plus savoir où est ton carré personnel, ce que tu t’autorises ou tes limites à ne pas franchir. On ne sait plus ce qui est ok ou plus ok pour nous collectivement et individuellement.

 

Sans compter qu’on nous assomme d’informations contradictoires à longueur de journée. Il y a de quoi franchement perdre la tête !

 

Et la perte de repères dure : ça n’a pas duré 1 mois, on est déjà à 1 an.

1 an que notre carré de zone de confort, de connu, de « ça c’est mes limites » bouge sans cesse.

 

On est déboussolé, désorienté, désarçonné.

 

Alors au début, on a été des enfants bien sages, on a bien suivi les directives comme il fallait et en même temps les limites étaient plus claires qu’aujourd’hui.

 

Mais aujourd’hui, le bébé en nous en a marre, je sens comme des adolescents qui se rebellent, qui veulent s’affranchir du gouvernement et de tout ce qu’il représente.

Tout l’enjeu est de devenir adulte, mature, responsable dans le sens d’agir avec conscience plutôt que de manière impulsive comme un adolescent pourrait le faire.

 

Et comme un adolescent, on vit plusieurs crises : sanitaire, existentielle, et peut-être même individuelle. Ce qui fait que notre corps a du mal à emmagasiner les changements à répétition. Par ce stress extérieur, on va être plus fatigué, plus frustré, plus révolté.

 

On accumule beaucoup de tensions et évidemment à un moment il faut que ça sorte !

 
 
 
 

La colère fait aussi partie du changement. Pour faire le deuil d’un ancien monde, on passe par les émotions de choc, de déni comme au tout début du confinement de mars, ensuite de colère, de peur et de tristesse pour finir par accepter, intégrer cette nouvelle quête de sens, ce renouveau planètaire.

 

Pour permettre la renaissance vers un nouveau monde, la colère est donc nécessaire. Ça va être notre énergie, notre fuel pour créer le changement social.

 

Je rajoute ici, qu’en ce moment, beaucoup de planètes sont en Verseau qui est le signe du changement de paradigme, de manière d’être, de penser, d’avoir une nouvelle Terre.

 

 

Individuellement

 

D’un point de vue plus personnel, je n’ai pas l’habitude de ne pas obtenir ce que je veux. En bonne Bélier, quand j’ai un obstacle devant moi, je vais peter la barrière ou la transformer pour qu’elle soit à mon avantage, qu’elle m’aide à avancer là où j’ai envie d’aller.

 

Avec le coronavirus, pleins de choses pour lesquelles je me suis imaginée, projetée ce ne se sont pas réalisés : le voyage à Boston en Avril dernier pour rejoindre ma sœur qui a ce moment là était en Amérique en tant que jeune fille au pair, mon road-trip au Canada, un festival en Août, des rendez-vous familiaux manqués et dernièrement une retraite Vipassana annulée toujours à cause du coronavirus.

 

Et j’ai beau à chaque fois réfléchir à une solution, ce qui m’empêche aujourd’hui de réaliser mes projets ne dépend pas de moi, ne dépend pas d’une possible action ou décision de ma part ET dure dans le temps !

 

Ce qui fait que ma frustration ne s’en va pas, elle grandit !

 

J’attends comme une enfant que mon vœu soit exaucé et tant que je n’ai pas ce que j’ai demandé, je boude et je n’agis pas complétement ailleurs.

 

Je suis comme bloquée par mon émotion frustration.

 

C’est comme « eh on n’a pas voulu que je fasse ce que je veux alors je ne prends plus et n’agis plus pour ce qui est de ma responsabilité collective ».

 

Très égoïste, très égocentré je dirai même et surtout inconscient jusqu’à ce que j’écrive là dessus avant hier.

 

Peut-être que pour toi aussi c’est pareil, il y a pleins de choses qui ont été annulées, à cause du coronavirus.

Peut-être aussi que beaucoup de limites ont été franchies, que tu te sens agressé.e, abusé.e, floué.é et que tu as beaucoup de frustration, colère, de révolte mais que tu ne sais pas quoi en foutre !

 

 

 

Comment arrêter de s'autodétruire et plutôt constuire avec la révolte ? 

 

 

La frustration est un sentiment que l’on perçoit quand nos attentes ou nos espoirs ne sont pas réalisés.

 

Mes frustrations s’accumulent et deviennent de la colère qui me fait bouder dans ma situation.

 

La colère est un sentiment qui apparaît quand on a besoin de reconnaître et de réaffirmer nos limites.

 

À force d’être en colère, je me révolte. La révolte c’est comme refuser, dire non face à ce qui n’est plus du tout ok pour nous.

 

Alors comment s’en sortir avec cette frustration, cette colère, cette rage qui grondent en nous ?

 

Je vais te partager ici mes solutions que j’ai expérimentées.

 

L’idée est que tu prennes celle(s) que tu trouves juste(s) pour toi ou que tu t’inspires d’une ou plusieurs d’entre elles.

 

 

1. Faciliter l’accueil de la colère

 

Ça peut être trouver un espace de paroles pour exprimer ta colère.

Pas forcément avec du monde, de mon côté ce qui marche bien c’est d’écrire.

 

Pour ça je vais me poser les questions comme « Qu’est-ce qui me frustre en ce moment ? J’en ai marre de quoi ? Qu’est-ce qui m’énerve, me saoule en ce moment ? Qu’est-ce qui est injuste selon moi ? »

 

 

2. Comprendre aussi que je n’ai réellement rien perdu

 

Conseil d’un homme avec qui j’ai partagé mes réflexions dernièrement.

 

Avec mes projections, mes attentes et mes espoirs, je me suis comme imaginée que j’allais vivre ces choses.

 

 

Prenons par exemple le voyage au Canada qui reste ma plus grande frustration pour le moment, je me suis imaginée, que j’allais gagner de rencontrer des nouvelles personnes, peut-être des nouvelles amitiés, que j’allais parler anglais, que j’allais découvrir de nouveaux paysages, une autre manière de parler, manger, vivre et pleins d’autres opportunités qui auraient nourri fortement mon signe lunaire en Gémeaux.

 

Mais en vrai tout ça ne s’est pas encore passé, ce n’est pas réel, je n’ai pas réellement vécu ces gains, bénéfices, enrichissements d’un voyage au Canada.

 

Donc je n’ai rien gagné ni perdu en lien avec ce voyage.

 

Par contre j’ai peut-être gagné d’autres choses qui n’auraient pas eu lieu si le confinement n’avait pas existé et ces choses là sont bien réelles : comme me rapprocher de personnes, je pense ici à toi Mélanie pour avoir échanger sur ce sujet.

 

Comme profiter de formations en ligne comme l’astrologie qui demande un investissement en termes de temps que je n’aurais sûrement pas eu en voyage.

 

Comme aussi tout le temps et l’espace pour vivre ma rupture amoureuse parce qu’on se le dise, le voyage au Canada était aussi un peu pour fuir ça.

 

 

3. Retrouver ses propres repères

 

Cela étant dit il ne faut pas non plus oublier que la colère permet aussi de prendre conscience de ce qui est vraiment important pour soi, de nos rêves les plus profonds.

 

J’ai sûrement eu depuis 1 an d’autres frustrations, d’autres projets qui ne se sont pas réalisés, d’autres choses qui m’ont saoûlée, d’autres moments où mes limites ont été franchies et dont je ne me souviens plus aujourd’hui.

 

Ça veut dire que ce dont je me rappelle encore là maintenant ce sont des choses qui sont vraiment très importantes pour moi et qui demandent à être prises en compte, notées quelque part pour les concrétiser un jour.

 

La colère est le meilleur moyen que je connaisse pour faire le point sur mes valeurs, mes rêves, ce qui compte vraiment pour moi et mes limites.

 

À quoi je dis oui, à quoi je dis non. Qu’est-ce qui est important pour moi, qu’est-ce qui est ok pour moi, qu’est-ce qui ne l’est pas ou plus. Genre c’est catégorique.

 

Ça peut être aussi trouver, retrouver des repères extérieurs. Par exemple quand j’étais en plein crise identitaire dans mon ancienne boite, j’avais pris l’habitude d’aller le midi manger seule dans un parc à côté de mon travail. C’était mon moment calme, mon moment à moi de la journée, cet endroit que je connaissais de mieux en mieux et qui me faisait sentir comme chez moi.

 

Trouve toi aussi cet endroit où tu te sens en sécurité, comme à la maison.

 

Et si tout s’écroule autour de toi, trouver/retrouver des petits repères, rituels.

 

Comme mettre de la crème sur son corps pour connaître ses propres limites physiques, se prendre un thé à une heure précise de sa journée comme un repère qui rassure, remettre les choses à la bonne place dans ton intérieur, etc.

 

 

4. Réinventer, créer de nouveaux repères.

 

Comme les enfants.

 

Comme des clowns qui font des spectacles dans des appartements en ce moment parce que nous sommes privés de salle de spectacle.

 

Trouver une autre manière de ...

 

Trouver des nouveaux repères est valable pour chacun d’entre nous : le gouvernement, l'entreprise, les communautés, toi, moi, chacun avec son périmètre de responsabilité.

 

 

5. Canaliser l'énergie de colère

 

À cet instant de l’enregistrement de l’épisode, j’en viens à me demander comment lâcher prise, au moins entre mon rêve et la concrétisation de mon rêve.

 

Quoi faire en attendant ? Rien en fait, justement, je n’ai plus à attendre.

 

Donc comment gérer réellement ma frustration, ma colère, en profondeur, jusqu’au bout pour qu’elle ne m’empêche pas de vivre, d’agir en attendant la concrétisation de mon rêve ? Que j’arrête de bouder en fait !

 

Bah je dirai de transmuter cette énergie de frustration, de colère, de révolte dans quelque chose d’autre, un quelque chose qui soit positif donc non destructeur ni pour l’autre ni pour moi.

 

Comment faire ça ? La première réponse qui me vient c’est danser et proposer à d’autres personnes de danser sur le thème de mouvoir sa révolte.

 

J’ai assez confiance en l’univers pour m’aider, me guider vers ce nouveau mouvement, cette nouvelle action, cette nouvelle création qui me permettra de canaliser, de donner un vrai sens à ma colère.

Si tout

 

le monde créer avec sa colère, alors on co-créer ensemble le monde de demain.

 

Comme Martin Luther King qui a utilisé l’injustice et son pouvoir de colère pour faire bouger les choses.

 

Quelle injustice tu veux défendre, protéger, rééquilibrer, harmoniser ?

Quel est le nouveau monde que tu veux créer ?

 

En savoir plus 

 

Un nouvel épisode du podcast et l’article de blog associé sortent tous les mercredi ! 

 

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