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DOIT-ON TOUJOURS ÊTRE AUTHENTIQUE ?

Septembre 2020

Retranscription de l'épisode 3 de mon podcast "Authenticité"

 

Voici la retranscription de l’épisode 3 de mon podcast « Authenticité ».

 

Disponible en audio sur :

 

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Description de l’épisode

 

Doit-on toujours être authentique ?

 

Franchement être constamment dans son cœur, est-ce que c'est vraiment possible ?

 

Est-ce que se mentir de temps en temps ça peut servir réellement à quelque chose ?

 

Et on fait quoi si on se sent coupable de ne pas avoir été soi-même ?

 

Conférence TEDx dont je parle dans cet épisode : Existe-t-il un 'vrai' vous ? - Julian Baggini

 

 

Retranscription de l’épisode

 

Aaaah si belle question, doit-on toujours être authentique ?

 

 

De rigide …

 

J’ai longtemps cru et je crois encore parfois qu’être authentique c’est un truc genre qui se doit d’être parfait. Qu’on doit être le même, la même dans tous nos domaines de vie et être le même aussi de 7 à 77 ans avec des valeurs ancrées bien profondes à laquelle on ne doit pas déroger !

 

Et surtout on doit toujours dire la vérité. Si non c’est mentir. Et mentir c’est mal.

 

J’étais même du genre intolérante, jugeante pour ceux/celles qui ne sont pas les mêmes au travail et dans leur vie perso. Ou pire ceux qui mentaient !

 

Et puis des personnes comme Jean-Paul Sarthe rejoignait ce que je croyais, il disait « Être soi-même c’est être le même dans toute situation ».

Donc passé, présente, future, avec tes potes, avec ta famille, avec tes collègues, avec ton patron, … Tu devais montrer le même visage.

 

Et en fait maintenant je me rends compte que c’est hyper rigide comme manière de penser !

 

 

… à libérée !

 

Ce qui m’a fait shifter (*changer d’avis), c’est de prendre conscience de ma rigidité grâce au TedX « Existe-t-il un vrai nous » de Julian Baggini.

 

Dans son Tedx, il pose les questions suivantes : Comment ce fait-t-il que parfois quand on se regarde il y a quelques années, on ne se reconnaît pas ? Comment se fait-il qu’une personne qui a souffert d’amnésie peut changer complétement ? Et la dernière question qu’il pose c’est : Existe-t-il vraiment un vrai nous ? Un noyau inchangeable impénétrable à découvrir ?

 

Et là il développe il dit qu’on croit actuellement qu’il existe un moi, un noyau, une essence, un truc au centre qui serait nourri de part et d’autre de nos souvenirs, de nos envies, de nos croyances et de nos sensations.

 

Mais pour lui les souvenirs, les envies, les croyances et les sensations sont en fait interconnectés dans un même corps, un même cerveau avec ce qu’on croit être ce noyau.

 

Donc, selon lui, nous n’avons donc pas un moi noyau d’où tout cela part mais un assemblage/une somme des souvenirs, envies, croyances et sensations qui compose notre moi authentique.

 

Et si je pousse ma réflexion, selon moi, il n’existe donc pas une espèce d’être authentique qui est fixe, qui ne bouge pas, qui ne s’ajuste pas. Au contraire.

 

L’authenticité en nous ce n’est pas notre âme, qui elle est bien le noyau.
Pour moi, le vrai nous serait comme l’assemblage de notre corps avec sa personnalité, notre cœur et notre âme.

 

 

En mouvement !

 

C’est justement là où ça devient libérateur.

 

On se détend, on se déculpabilise, on ne s’oblige pas à être le même, la même avec tout le monde, dans toutes les sphères de notre vie, ou d’être le même qu’il y a 10 mois.

 

Et c’est fou parce que ça, ça fait partie des excuses que je me suis trouvée pour ne pas faire ce podcast plus tôt « Oui si je dis quelque chose que je ne pense plus après, comment je vais m’en sortir après ? »

 

C’est fou, non parce qu’en vrai, on change tellement en quelques jours que c’est impossible d’être le même toute sa vie ! Qui m’aurait dit il y a 5 ans que je serai végétarienne, coach et créatrice d’un podcast ? Personne.


 

Peut-être que dans 5 ans, je serai encore plus alignée à qui je suis vraiment, peut-être que j’aurai changé de métier, changé de manière de m’habiller, parce que j’aurais pris conscience de nouvelles envies pour moi, que j’aurais des nouveaux souvenirs, que j’aurais construit des nouvelles croyances et que j’aurais vécu de nouvelles expériences/sensations qui me donneront envie d’être, de vivre autrement.

 

Si on pense que c’est une essence fixe qui reste la même tout au long de notre vie, bah finalement on est piégé.

 

L’authenticité ce n’est pas rigide.

 

C’est un axe qui change, qui s’adapte, qui est flexible en fonction de nos expériences, envies, croyances, sensations et je suis sûre de pleins d’autres choses (comme notre culture, notre éducation, nos relations, etc.)

 

 

Au quotidien !

 

Pour moi, il faut juste devenir conscient de cet axe en nous sinon ce n’est pas nous qui décidons réellement comment on veut l’ajuster, s’ajuster, comment on veut changer, comment on veut être nous-même.

 

Et si on ne prend pas ce pouvoir personnel, c’est la société qui le fait pour nous !

 

Combien de personne dans ce monde suive les ordres d’un patron qui a pleins d’idées mais qui ne les exécute jamais, ne comprend pas vraiment le sens de son job, donne 35h de son temps à un job bullshit où il n’apprend rien, ne crée pas comme il en aurait envie ?

 

Ça veut dire que l’authenticité doit devenir une pratique quotidienne personnelle, un check à chaque fois que je dois prendre une décision, une observation honnête de nos émotions/pensées/comportements et le courage d’inspirer vraiment grâce à mon alignement intérieur du moment.

 

 

Un chemin (et non un objectif) !

 

Et parce que l’authenticité n’est pas un idéal à atteindre comme c’est flexible.

 

Ça veut dire que je peux choisir aussi dans une situation de mettre un masque, mentir.

 

Je pense ici à un exemple que j’ai eu avec une personne que j’accompagne. Elle s’interrogeait sur le fait d’avoir menti à sa cheffe en lui disant qu’elle était contente d’avoir un CDI dans cette boite, qu’elle s’y voyait évoluer alors qu’en fait elle n’aimait pas vraiment ce qu’elle faisait.

 

Et en même temps, si elle avait dit le contraire, genre « Je m’en fou de signer ton CDI, de m’impliquer dans cette boite parce que je sais que dans 3 mois je suis partie », Ça aurait pu créer une ambiance bizarre avec sa hiérarchie, une non confiance voire une tension dans ses relations professionnelles qui ne l’aurait peut-être pas aidée au quotidien.

 

Et ce qui peut se passer dans ce genre de situation, c’est qu’on sent intérieurement que notre axe fait des vaguelettes. Nos émotions sont peut-être comme « Je me sens coupable, j’ai menti, je ne lui ai pas dit la vérité », nos pensées nous jugent « voilà, tu ne seras jamais comme tout le monde, pourquoi toi t’es pas contente de ne pas avoir de CDI » et dans nos comportements, on va comme « ressasser l’échange avec la cheffe, se voir signer, rester dans le passé, sans être dans le moment présent, s’en vouloir et donc peut-être rejeter notre mauvaise humeur sur l’autre », etc. etc. , je suis sûre que tu vois exactement de quoi je parle.

 

Ce qui se passe vraiment c’est qu’elle s’est protégée

.

Le masque conscient nous protège.
Le tout est justement d’en être conscient, de le faire volontairement, de se sentir aligné avec ça. Aligné avec son cœur, son âme pas avec son égo.

 

Je ne suis pas en train de proclamer le mensonge de l’égo hein !

 

Je sais pourquoi j’ai décidé de lui dire ça. Je sais pourquoi j’ai décidé de signer ce CDI. Peut-être pour des raisons d’entente cordiale, pour une question de sécurité financière. Le tout est que ses raisons soient des raisons intérieures à toi et pas celles de tes parents ou de tes voisins.

 

Et si on ne se sent pas totalement aligné, posons-nous les bonnes questions « Pour quelles raisons, j’ai ressenti le besoin de me protéger ? De quoi je me protège exactement ? De quoi je me sens menacé.e ? C’est quoi le réel danger ? Comment je peux m’ajuster intérieurement ? De quoi j’ai besoin pour me sentir moi dans cette situation ? Qu’est-ce que je décide de ressentir, dire, faire pour être moi ? Qu’est-ce que j’apprends sur moi ?

 

Plutôt que de subir son personnage, de jouer à un jeu d’acteur qui finalement ne nous ressemble pas vraiment et de se sentir désaligné.e … Là on prend les rênes !

 

Dans cet exemple ça pourrait être de réévaluer dans quelques semaines, quelques mois où en est sa non-envie d’avoir un CDI ?

 

Ce ressenti est-il toujours présent ? Si oui, qu’est-ce qu’elle décide de faire pour répondre à ce ressenti ? Rien ne l’empêche de dire dans quelques semaines, mois que finalement le poste ne lui convient plus.

 

Ou qu’au contraire, elle a vu que finalement ça lui plaisait parce qu’elle avait changé tel ou tel paramètre. Peut-être que ce n’est pas le job en tant que tel qui ne lui plaisait pas mais le fait d’habiter loin et d’avoir trouver un appartement plus proche c’est plus ok pour elle comme ça.

 

C’est là où est la vraie liberté, la liberté de choisir, la liberté d’être.

 

 

Donc une pleine conscience ! 

 

L’outil que je mets en évidence dans cet épisode est la pleine conscience de soi. L’observation, l’écoute de soi nécessaire pour se sentir authentique.

 

Par la pleine conscience, notre authenticité évolue, grandit positivement pour nous et pour le monde, tout se nourrit de manière interconnectée corps, cœur, âme individuellement et collectivement !

 

Je le répète, l’authenticité c’est pas un idéal à atteindre, puisqu’il bouge en permanence.

 

Il y aura toujours des vaguelettes dans notre axe E/P/C parce qu’on sera toujours challengé, on devra toujours faire face à des situations qui nous demandent de nous rééquilibrer et ma responsabilité est de comprendre ce qui se passe pour moi pour trouver le meilleur moyen, la meilleure ressource pour réaligner cet axe au fur et à mesure de ma vie.

 

Sinon ce n’est pas des petites vaguelettes que tu vas avoir mais des énormes vagues qui vont te submerger de l’intérieur ou des grosses claques venant de l’extérieur.

 

Et c’est vraiment plus sympa de sauter, jouer, rire dans des petites vaguelettes plutôt que de se noyer …

 

En savoir plus 

 

Un nouvel épisode du podcast et l’article de blog associé sortent tous les mercredi ! 

 

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